Le fonds Alfred Hérault
Facebook comme point de départ ! Une histoire de veuzou ! Et de fil en aiguille, Guillaume Blin, archiviste à OPCI qui « me passe le bébé ». Le contact est établi avec Raymond Raclet, un autre sonneur de veuze. Il détient des archives musicales d’Alfred Hérault, l’un des tous premiers sonneurs de veuze, dans la relance de cette pratique dans les années 1975.
Les amateurs de botanique connaissent Alfred Hérault puisqu’il est l’auteur de Les 1 544 plantes sauvages de Vendée, édité chez Geste en novembre 2012. Mais Tonton, comme le surnomme ses amis, fut un acteur de la vie musicale de Vendée, notamment comme multi-instrumentiste à l’Aigail d’Aubigny, puis à Ecllerzie,
Membre très actif de l’UPCP, La Soulère, de La Roche-sur-Yon, a organisé une soirée « hommage » à l’un de leurs plus anciens et actifs adhérents, le 19 août 2021 à Moulin Sec. Alfred Hérault est né à Chavagnes-les-Redoux le 16 février 1923, fit l’Ecole normale des instituteurs, à La Roche-sur-Yon, nommé instituteur à Monsireigne et à Longeville, prit sa retraire à Jard-sur-Mer.
Pour ce qui provoque cet hommage dans nos pages, c’est son fonds archivistique qui vient de nous être confié par Raymond Raclet, son voisin, mais surtout, son héritier. Musiciens tous les deux, ils se fréquentent régulièrement pour jouer ensemble, accompagnés, parfois de l’épouse de Tonton, Geneviève. Alfred Hérault dès 2017, s’est penché sur sa propre mémoire en notant des textes et des partitions sur papier. Début 2019, les deux hommes ont entrepris de perfectionner cet héritage en enregistrant 34 chansons menées par Alfred Hérault. A cela s’ajoute 47 partitions et 18 textes manuscrits. Deux vidéos ont également été déposées.
Cette collection est constituée des propres souvenirs d’Alfred Hérault, chansons de sa grand-mère Cotillon, de son grand-père Cotillon, jouer de diatonique, de sa mère Hélène, de son passage à l’Ecole normale d’instituteur, et de temps forts au sein de l’UPCP. L’ensemble est aujourd’hui en ligne sur RADdO.
Le chant bref A bas Louis-Philippe, par exemple, ou le branle Les filles de Challans, nous étaient inconnus. Le chant Pelle en haut pelle en bas est mis en image par lui-même, suite à des travaux auxquels il a participé pour la réfection des digues de Bouin, en juillet et août 1941, suite à un raz de marée.
Si Alfred Hérault est parti à l’âge de 97 ans le 27 décembre 2020, sa voix, son image et ses manuscrits perpétuent sa mémoire. Merci à Raymond Raclet pour son sens de l’héritage.
Jean-Pierre Bertrand